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Une conversation avec Millan Mulraine du RREO

L’économiste en chef discute à propos du Mois de l’histoire des Noirs, des progrès en milieu de travail et des raisons pour lesquelles il a choisi le RREO

Si vous aviez fait part autrefois à un jeune Millan Mulraine, aujourd’hui économiste en chef du RREO, de son futur cheminement de carrière, il ne vous aurait pas cru.

Millan Mulraine, fils d’agriculteurs, a grandi dans les Caraïbes, et n’avait pas le luxe d’envisager une carrière. En fait, sa mère ne savait ni lire ni écrire, et son père, à peine.

Malgré sa situation modeste, le jeune Mulraine rêvait de devenir médecin. Avec le temps, il a toutefois pris conscience qu’il existe plus d’une façon de servir une grande cause.

Pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs,  Mulraine a rencontré sa collègue Gayane Ordukhanyan, directrice principale, Gestion globale de la caisse et codirigeante du groupe multiculturel de ressources pour les employés, afin de discuter de la façon dont il a découvert sa vocation au sein du RREO, dans le cadre de sa profession et porté par sa motivation de longue date à vouloir faire évoluer les choses.

(La discussion a été modifiée par souci de concision et de clarté.)

Gayane Ordukhanyan : Parlez-nous un peu de votre passage à RREO? Comment en êtes-vous venu à travailler pour l’entreprise?

Millan Mulraine : J’entreprends ma septième année. Je trouve extraordinaire de travailler pour cette entreprise depuis tout ce temps. En moyenne, le personnel y reste vraisemblablement une dizaine d’années, ce qui démontre la stabilité de l’organisation. J’ai été en mesure de ressentir avec force l’engagement et la mobilisation des employés pendant le processus des entrevues.

Les personnes que j’ai rencontrées au cours des entrevues étaient des personnes brillantes, en pleine possession de leurs capacités, mais qui faisaient preuve d’une certaine humilité. Cela m’a vraiment plu. C’est ce qui m’a amené à travailler ici à titre d’économiste en chef.

Milian

G.O. : Avec le recul, comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à l’économie?

M.M. : Pendant mon enfance, je voulais devenir médecin pour aider les gens. Puis, en 10e ou 11e année, j’ai eu un professeur d’économie passionné qui m’a expliqué ce qu’était l’économie et j’ai donc décidé que je voulais devenir économiste.

C’est à peu près à cette époque que l’on m’a présenté Sir W. Arthur Lewis, un économiste antillais, premier économiste noir et premier Noir à remporter le prix Nobel d’économie. Le fait d’apprendre cela a décuplé mon intérêt.

Après avoir obtenu ma maîtrise, j’ai travaillé dans le domaine du développement international, ce qui a modifié mon cheminement concernant le type d’économie que je voulais exercer. J’ai voulu alors m’orienter vers la macroéconomie et, après mon doctorat, j’ai pu suivre cette voie.

G.O. : Vous participez aussi activement au groupe multiculturel de ressources pour les employés. Nous y collaborons ensemble.

M.M. : Je trouve que c’est très stimulant, car cela implique notamment de nous assurer que nous sommes en mesure d’accepter et de valoriser nos différences en tant qu’organisation.

Je suis impressionné par le chemin parcouru par l’organisation en ce qui a trait à l’aspect culturel et à son influence.

« En fin de compte, une société se compose de personnes. Et comme personnes, nous pouvons nous demander Ce que nous pouvons faire de chaque jour un jour meilleur pour tout le monde? »

G.O. : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ici?

M.M. : Fondamentalement, ce sont les personnes et la cause. Vous pouvez certainement faire beaucoup de bien sur le plan financier. Ici, au RREO, nous versons des rentes aux enseignants. Ce qui, selon moi, est l’un de nos plus beaux objectifs, et nous nous assurons de toujours respecter cet engagement.

Cet objectif m’interpelle, car les enseignants ont joué un rôle important pour moi. D’une certaine manière, nous avons tous été touchés et influencés de façon positive par un enseignant. Il est gratifiant de savoir que l’on contribue à protéger leur pécule. 

Et nous le faisons tout en nous positionnant en amont du marché et des placements.

Milian

G.O. : Quel est le conseil que vous donneriez aux jeunes gens qui entreprennent leur carrière?

M.M. : Demandez-vous : Quel est votre véritable objectif? Que voulez-vous réaliser et comment pouvez-vous y arriver? Quelles sont les prochaines étapes que vous devez suivre au quotidien? La distance à franchir est de 1 000 milles, mais il faut commencer par le premier pas.

G.O. : Parlons de l’importance de février. Que signifie le Mois de l’histoire des Noirs pour vous?

M.M. : Pour moi, il s’agit de la période la plus importante de l’année. Je suis arrivé des Caraïbes en tant qu’immigrant. Je suis un descendant d’esclave. Je crois qu’une partie de cet héritage vit en moi et qu’il en sera de même pour mes enfants et les enfants de mes enfants.

En quoi cela est-il si important pour moi? Nous avons subi des injustices dans le passé, et nous avons déployé de grands efforts pour les corriger. Le Mois de l’histoire des Noirs vise notamment à démontrer que, au sein de la communauté noire – même si les opinions diffèrent quant à savoir s’il existe un obstacle institutionnel à la réussite des Noirs – certaines personnes ont réussi à s’en sortir par leurs propres moyens et ont connu le succès. Ils ont accompli de grandes choses.

Ce constat me stimule chaque jour. Le fait de savoir que des gens ont dû travailler avec acharnement pour se sortir de cette situation et tirer un trait sur leur passé.

G.O. : Pourquoi, selon vous, en tant qu’organisation, devons-nous vraiment nous préoccuper de ces enjeux? Et y a-t-il des mesures pratiques que nous pouvons prendre?

M.M. : Je trouve très encourageant de constater qu’aujourd’hui, il existe des valeurs qui visent à assurer l’équité au sein de l’organisation – afin que les personnes puissent sentir qu’elles sont incluses, que leurs voix sont entendues et que peu importe leurs antécédents et leur expérience, peu importe leur apparence ou leur orientation sexuelle, elles seront évaluées en fonction de leur contribution.

Je crois vraiment que le RREO effectue un parcours extraordinaire et que nous avons fait franchi des pas de géant. Je ressens une immense fierté à savoir que je travaille pour une organisation qui place l’humain au centre et les personnes issues de tous les horizons au premier plan.

En fin de compte, une société se compose de personnes. Et comme personnes, nous pouvons nous demander Ce que nous pouvons faire de chaque jour un jour meilleur pour tout le monde? En tant que gestionnaires, nous pouvons poser la question suivante : Que puis-je faire pour que les employés sentent qu’ils peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes au sein de l’organisation chaque jour?

Si nous agissons tous de la sorte, nous nous en tirerons bien, et en fait, nous réaliserons de grandes choses en tant qu’organisation.

Milian

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