Principales considérations
La direction et les répondants du régime tiennent compte de tous les facteurs et les risques extérieurs qui peuvent avoir une incidence sur la capitalisation du régime, y compris les facteurs démographiques et économiques en constante évolution.
Le tableau ci-dessous montre des changements dans les principales variables de capitalisation depuis la création du régime en 1990.
Comparaison des variables de capitalisation | 2024 | 1990 |
Âge moyen du départ à la retraite | 59 | 58 |
Rente moyenne initiale | 50 000 $ | 29 000 $ |
Nombre moyen d’années de cotisation au départ à la retraite | 26 | 29 |
Nombre d’années prévues de la rente | 32 | 25 |
Nombre de retraités âgés de 100 ans ou plus | 148 | 13 |
Ratio des enseignants actifs par rapport aux retraités | 1,2 pour 1 | 4 pour 1 |
Taux de cotisation moyen | 11 % | 8 % |
Principales considérations sur la capitalisation :
Nous avons cerné trois principaux risques de capitalisation, liés à la longévité, à l’inflation et à l’exposition de l’actif, et nous nous employons à gérer l’équité intergénérationnelle en fonction de ces risques.
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Les enseignants de l’Ontario vivent plus longtemps que la population canadienne en général, et leur espérance de vie continue d’augmenter. Il en coûte davantage pour verser des rentes viagères lorsque les participants vivent plus longtemps. Au même moment, les participants cotisent au régime pendant moins d’années que dans les années 1990, et leur retraite dure plus longtemps.
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Le régime tente d’indexer annuellement la rente des participants retraités afin de compenser l’incidence d’une augmentation du coût de la vie (inflation). Un taux d’inflation plus élevé que celui prévu dans l’évaluation accroît le passif du régime, compte tenu de son mécanisme de protection contre l’inflation, tandis qu’un taux d’inflation plus faible a pour effet de réduire le passif. L’augmentation annuelle que reçoivent les retraités pour la partie de leur rente constituée après 2009 est conditionnelle à la capitalisation du régime.
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L’expansion économique d’une durée jamais vue et la période haussière du marché d’actions ont pris fin en 2020, alors que la pandémie de COVID-19 a entraîné la pire crise économique et le repli le plus rapide depuis la Grande Dépression. Le ralentissement économique et la correction boursière ont toutefois été de courte durée, puisque des politiques de soutien sans précédent ont fourni l’impulsion nécessaire pour permettre au marché d’actions de connaître une reprise tout aussi impressionnante au cours du deuxième semestre. À cet égard, 2020 a été marquée par une période de volatilité accrue sur les marchés qui reflète l’incertitude entourant la pandémie.
Bien qu’un semblant de stabilité se soit rétabli, alors que la reprise économique commence à prendre forme et que le cours des marchés a été déterminé selon des perspectives plus favorables, la possibilité d’un nouveau recul demeure. Cela vaut particulièrement à court terme, alors que les séquelles économiques de la pandémie commencent à se faire sentir. Une chute importante des prix des actifs aura une incidence négative sur leur valeur. La volatilité des devises a aussi un effet sur l’actif. La volatilité des marchés peut offrir des occasions aux investisseurs à long terme tels que le RREO, mais elle peut aussi se traduire par des pertes sur placements qui ont une incidence sur la capitalisation du régime.
Équité intergénérationnelle :
La conception et la mise en œuvre d’un facteur d’atténuation des risques de capitalisation novateur, la protection conditionnelle contre l’inflation (PCCI), ont conféré de la souplesse au régime et favorisent l’équité intergénérationnelle. La PCCI reconnaît et neutralise pratiquement l’effet de l’évolution du ratio des participants actifs aux participants retraités sur la capitalisation du régime.
Les répondants du régime ont adopté la PCCI de manière prudente et proactive en 2008, sachant que, dans l’éventualité de pertes de placement importantes ou d’une insuffisance de capitalisation, une augmentation des taux de cotisation serait probablement insuffisante à elle seule, et que les augmentations seraient assumées par les participants actifs uniquement.
La PCCI permet plus de souplesse en ce qui concerne le montant de l’augmentation liée à l’inflation offerte aux retraités pour les services décomptés après 2009. La décision concernant l’importance de l’augmentation appartient aux répondants et est conditionnelle à la capitalisation du régime. Les services des participants décomptés avant 2010 demeurent pleinement indexés sur l’inflation.
Tout en favorisant l’équité intergénérationnelle, la PCCI est également un levier efficace pour atténuer les risques de capitalisation. Au fil du temps, à mesure que la proportion de service accumulée par les participants après 2009 continue de croître, le risque de pertes de placement importantes ou d’une insuffisance de capitalisation est plus largement réparti, c’est-à-dire qu’un plus grand nombre de participants retraités assument le risque.
Comme la PCCI s’applique à davantage de bénéficiaires, elle sera en mesure d’absorber une plus grande perte, ce qui en fait un outil de gestion des risques plus efficace.
Risques liés à l’équité intergénérationnelle :
1990 | 2021 | 2030 | |
Augmentation des cotisations requises pour une perte d’actif de 10 % | 1, 9 % | 5,5 % | 5,7 % |
Diminution du niveau de la PCCI requise pour une perte d’actif de 10 % | s. o. | 28 % | 20 % |
Perte d’actif pouvant être compensée par la PCCI pleinement invoquée | s. o. | 51 G$ | 96 G$ |
À titre d’exemple, une perte de 10 % de l’actif en 2031 pourrait être absorbée en réduisant de 100 % à 81 % les augmentations au titre de la protection contre l’inflation pour les prestations constituées après 2009.