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Cinq facteurs qui influencent le secteur des SaaS B2B en 2023

Par Zaya Kadyrova

Défis macroéconomiques, contextes entourant le financement et les PAPE, intelligence artificielle et autres facteurs 

Downtown London Lights

L’année 2023 s’est avérée difficile pour de nombreuses entreprises, en particulier pour les sociétés de logiciels de commerce électronique interentreprises (B2B). Les entreprises financées par des sociétés de capital de risque ont dû composer avec un climat macroéconomique tumultueux, caractérisé par une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, ainsi qu’avec un contexte géopolitique complexe.

Alors que nous sommes bien engagés dans le quatrième trimestre de cette année mouvementée, il semble opportun de réfléchir à l’année qui s’est écoulée jusqu’à présent, en particulier en ce qui concerne l’un de nos principaux domaines d’intérêt à Croissance audacieuse RREO : les sociétés à capital de risque à un stade avancé et les entreprises aux premiers stades de croissance dans le secteur des logiciels B2B. Voici cinq observations de notre part sur la dynamique qui influence l’industrie des logiciels SaaS B2B.

1. Sans surprise, les défis macroéconomiques se sont traduits par une baisse de rendement des sociétés

Du premier jusqu’au troisième trimestre, le rendement a été plus faible pour la plupart des sociétés de logiciels B2B aux États-Unis et en Europe. Un grand nombre de sociétés que nous avons évaluées ont de plus en plus raté leurs cibles trimestrielles, ayant connu une croissance ralentie des résultats, des cycles de vente plus longs, un roulement accru de la clientèle et un environnement plus difficile pour la vente incitative, d’où la détérioration des résultats SaaS.

Nos collègues de l’écosystème du capital de risque font écho à ces observations, notamment dans le rapport Iconiq sur la croissance qui indique une détérioration continue de la croissance tout au long de 2023. Le rapport d’Iconiq indique que la croissance moyenne des sociétés ayant un taux de rendement comptable entre 50 et 100 millions de dollars est passée de 117 % au premier semestre de 2021 à 72 % au premier semestre de 2023. Le taux de fidélisation nette en dollars s’est aussi détérioré, passant de 118 % au premier semestre de 2021 à 109 % au premier semestre de 2023, en raison à la fois du taux élevé de roulement et du ralentissement de l’expansion de la clientèle. Iconiq a également observé que l’efficacité des ventes a diminué alors que la vente d’outils et de plateformes SaaS est devenue plus difficile dans le contexte macroéconomique actuel. Cela se reflète dans la diminution du nombre magique net, qui est passé de 2,1x au premier semestre de 2021 à moins de 1,0x au premier semestre de 2023, avec une période de récupération plus longue pour l’acquisition de clients, qui est passée de 21 mois en 2021 à 29 mois en 2023.

Le ralentissement de la croissance du chiffre d’affaires a conduit à porter une plus grande attention à l’évaluation des dépenses et des décaissements (plus d’information à ce sujet ci-dessous). Les sociétés qui sont parvenues à démontrer de solides résultats et à brosser un tableau différent de ce qui précède ont été en mesure d’attirer des capitaux plus facilement et à des évaluations plus élevées, et elles vendent généralement des logiciels « essentiels à la mission » qui n’ont pas été rationalisés lors du resserrement des budgets d’entreprises. Plus que jamais, les sociétés de logiciels doivent s’efforcer de devenir plus « essentielles à la mission », notamment en s’intégrant davantage aux flux de travail des clients et en stimulant l’adoption et l’engagement des utilisateurs.

2. Environnements difficiles au chapitre du financement et des PAPE

En 2023, moins de sociétés ont été capitalisées, et ce, à des évaluations plus faibles comparativement aux années précédentes, avec une baisse de près de 20 % du nombre de transactions de capital de risque à un stade avancé à l’échelle mondiale cette année par rapport à 2022. Les évaluations des sociétés fermées ont chuté à la suite de la correction dans les marchés publics (à quelques exceptions près, notamment les sociétés d’intelligence artificielle générative) et, au total, un tiers des rondes de financement en 2023 affichaient des évaluations inchangées ou inférieures comparativement aux rondes de financement précédentes pour les sociétés. La plupart des fondateurs et des sociétés ont dû accepter la possibilité de rondes de financement inchangées ou à la baisse par rapport aux sommets de 2021. On se contente maintenant d’aspirer à une évaluation inchangée! Les rondes de financement semblent aussi de plus en plus menées par des investisseurs internes, les données de Carta pour le troisième trimestre de 2023 montrant que 39 % des rondes de série B étaient menées à l’interne, comparativement à une moyenne de 22 % entre le deuxième trimestre de 2020 et le deuxième trimestre de 2023, avec une tendance similaire pour les rondes de série C. Il en résulte beaucoup de « poudre sèche » ou de capital qui n’a pas encore été déployé en capital privé et en capital de risque et qui reste sur la touche, ce qui a entraîné une forte concurrence pour l’acquisition de sociétés de premier ordre ayant fait preuve d’un rendement solide.

Les premiers appels publics à l’épargne (PAPE) ont aussi connu une baisse importante en 2023 : moins de 100 PAPE ont été négociés à l’échelle mondiale jusqu’à ce jour en 2023, contre 250 en 2022 et plus de 500 en 2021. Malgré certains signes d’amélioration du côté des PAPE après l’été, le rendement a été mitigé sur le marché secondaire, le tiers des PAPE étant négociés à un prix réduit de 50 % par rapport à leur prix initial. Cette tendance ressort également avec certains des PAPE les plus importants dans le domaine des technologies en septembre 2023 :

  • Arm est entrée en bourse avec une évaluation de 52 G$ et le titre s’est négocié en baisse de 20 % au cours du premier mois; il se négocie maintenant en hausse de 21 % par rapport à son prix initial en date du 23 novembre 2023;
  • Klaviyo est entrée en bourse avec une évaluation de 8 G$, et au 23 novembre 2023, le titre se négocie en baisse de 8 % par rapport à son prix initial;
  • Instacart est entrée en bourse avec une évaluation de 8 G$, et au 23 novembre 2023, le titre se négocie en baisse de 16 % par rapport à son prix initial

En raison de l’environnement incertain des PAPE, plusieurs PAPE prévus ont été annulés ou reportés, comme Reddit, Stripe et d’autres. Cette situation a créé à la fois un défi et une occasion pour les participants du marché : une occasion pour les investisseurs de soutenir les meilleures sociétés avant leur PAPE et un défi pour les sociétés qui doivent trouver du financement dans les conditions difficiles du marché privé plutôt que par des appels publics à l’épargne.

Nous prévoyons que ce contexte difficile pour le financement et les sorties persistera probablement durant plusieurs trimestres, de sorte que les entreprises devront continuer de s’adapter à l’idée d’un contexte où les capitaux sont rares. L’engagement sans relâche à l’égard de l’efficacité opérationnelle et de la gestion des coûts est crucial, car les investisseurs accordent une plus grande importance à la discipline financière. En raison de l’évolution du marché, les sociétés doivent faire preuve de résilience, de souplesse et de stratégie dans leur approche pour obtenir du financement et maintenir leur croissance.

3. Les acquéreurs stratégiques ont ouvert leur chéquier et magasiné du côté des fusions et d’acquisitions

Chaque défi offre une occasion à saisir. C’est précisément ce que de nombreux acquéreurs stratégiques ont reconnu : une occasion d’acquérir des actifs de valeur, d’enrichir leur offre de produits et d’élargir leur clientèle. Cela a été facilité par la baisse des évaluations sur les marchés et la volonté accrue de vendre malgré des conditions macroéconomiques et de financement difficiles. Selon Pitchbook, le volume particulièrement élevé des fusions et acquisitions liées aux technologies en 2021 n’a pas connu de baisse importante au cours des années subséquentes. Fait intéressant, le nombre de transactions de fusion et d’acquisition en Europe est demeuré supérieur à celui des États-Unis au cours des deux dernières années; toutefois, la taille de ces transactions était généralement moins importante (inférieure à 100 M$).

Un secteur clé pour nous, la cybersécurité, a notamment connu une activité accrue sur le plan des fusions et acquisitions. Le nombre de fusions et acquisitions est demeuré élevé dans le secteur de la cybersécurité, principalement dans la fourchette de prix de moins de 500 M$, à l’exception de l’acquisition de Splunk par Cisco pour 28 G$ et de l’acquisition d’Imperva par Thales pour 3,6 G$. Certaines des raisons stratégiques étaient notamment le développement continu de la plateforme, les améliorations des produits, la possibilité de ventes incitatives accrues à la clientèle existante et la résilience relative des budgets de cybersécurité face à un environnement macroéconomique difficile. La liste ci-dessous n’est aucunement exhaustive, mais elle vous donne une idée du niveau élevé d’activité :

  1. Check Point a amorcé des discussions en vue d’acquérir Atmosec pour un montant non divulgué (SaaS/SSPM)
  2. Palo Alto a fait l’acquisition de Talon pour un montant de 650 M$ en novembre 2023 (navigateur sécurisé pour entreprise)
  3. Palo Alto a acquis Dig Security pour un montant de 350 M$ en octobre 2023 (sécurité des données)
  4. SailPoint a acquis Osirium pour un montant de 9 M$ en octobre 2023 (PAM)
  5. Tenable a acquis Ermetic au coût de 265 M$ en septembre 2023 (CIEM)
    1. Check Point a amorcé des discussions en vue d’acquérir Atmosec pour un montant non divulgué (SaaS/SSPM)
    2. Palo Alto a fait l’acquisition de Talon pour un montant de 650 M$ en novembre 2023 (navigateur sécurisé pour entreprise)
    3. Palo Alto a acquis Dig Security pour un montant de 350 M$ en octobre 2023 (sécurité des données)
    4. SailPoint a acquis Osirium pour un montant de 9 M$ en octobre 2023 (PAM)
    5. Tenable a acquis Ermetic au coût de 265 M$ en septembre 2023 (CIEM)
    6. Cisco a acquis Splunk au coût de 28 G$ en septembre 2023 (SIEM)
    7. Netskope a acquis Kadiska pour un montant non divulgué en septembre 2023 (réseau/SASE)
    8. WatchGuard a acquis CyGlass pour un montant non divulgué en septembre 2023 (nuage/détection des menaces pour le réseau et intervention)
    9. CrowdStrike a fait l’acquisition de Bionic pour 350 M$ en septembre 2023 (ASPM)
    10. Check Point a fait l’acquisition de Perimeter81 pour 490 M$ en août 2023 (SSE/ZTNA)
    11. Rubrik a acquis Laminar pour 225 M$ en août 2023 (DSPM)
    12. Thoma Bravo a acquis ForgeRock au coût de 2,3 G$ en août 2023 (IAM)
    13. Honeywell a acquis SCADAfence pour un montant non divulgué en juillet 2023 (TO/sécurité de l’internet des objets)
    14. Dynatrace a fait l’acquisition de Rookout pour un montant non divulgué en juillet 2023 (sécurité des applications/observabilité)
    15. Cisco a acquis Armorblox pour un montant non divulgué en juillet 2023 (sécurité des courriels)
    16. Cisco a acquis Oort pour un montant non divulgué en juillet 2023 (ITDR)
    17. Safe Security a acquis RiskLens pour un montant non divulgué en juillet 2023 (CRQ)
    18. ProcessUnity a acquis CyberGRX pour un montant non divulgué en juillet 2023 (TPRM)
    19. Crosspoint a acquis Absolute Software pour 870 M$ en juillet 2023 (sécurité des terminaux)
    20. Thales a acquis Imperva pour 3,6 G$ en juillet 2023 (coupe-feu d’applications/sécurité des applications/sécurité des données)
    21. Epiphany Systems a acquis Reveald pour un montant non divulgué en juin 2023 (gestion de l’exposition)
    22. Hashicorp a acquis BluBracket pour un montant non divulgué en juin 2023 (gestion des secrets)
    23. Informatica a acquis Privitar pour un montant non divulgué en juin 2023 (accès aux données et protection des renseignements personnels)
    24. Snyk a acquis Enso pour un montant non divulgué en juin 2023 (ASPM)
    25. IBM a fait l’acquisition de Polar Security pour 60 M$ en mai 2003 (sécurité des données)
    26. Akamai a acquis Neosec pour un montant non divulgué en avril 2023 (sécurité des interfaces API)
    27. XM Cyber a acquis Confluera pour un montant non divulgué en mars 2023 (XDR)
    28. Rapid7 a fait l’acquisition de Minerva Labs pour 38 M$ en mars 2023 (prévention des rançongiciels)
    29. Cisco a acquis Valtix pour un montant non divulgué en mars 2023 (sécurité du réseau en nuage)
    30. HPE a fait l’acquisition d’Axis Security pour 500 M$ en mars 2023 (sécurité infonuagique)
    31. Cisco a fait l’acquisition de Lightspin Technologies pour 225 M$ en mars 2023 (sécurité infonuagique)
    32. CyberMaxx a acquis Cipher Techs pour un montant non divulgué en février 2023 (XDR)
    33. Vista Equity Partners a acquis KnowBe4 au coût de 4,6 G$ en février 2023 (cyberformations)
    34. Zscaler a acquis Canonic pour 17 M$ en février 2023 (sécurité SaaS)
    35. Socure a acquis Berbix pour 70 M$ en février 2023 (vérification de l’identité)
    36. SailPoint a acquis SecZetta pour un montant non divulgué en janvier 2023 (risque lié à l’identité d’un tiers)

Les acquisitions ci-dessus sont représentatives de la tendance générale des quelques dernières années en matière de sécurité : s’efforcer d’offrir une plateforme plutôt que des solutions ponctuelles. Les fournisseurs de services de sécurité sont désireux de fournir une plateforme plus complète compte tenu des rationalisations budgétaires et des tendances à la consolidation des fournisseurs de logiciels qui sont plus généralement perçues comme un moyen de profiter de nouvelles occasions de vente incitative.

4. Raison pour laquelle une augmentation de l’empreinte « locale »i est un résultat surprenant 

Les entreprises ont dû s’adapter à la nouvelle réalité en cessant de privilégier la croissance à tout prix, pour se concentrer sur la rentabilité et la préservation des liquidités en rationalisant leurs dépenses et en réduisant leurs effectifs. Selon le site layoffs.fyi, les mises à pied ont atteint un sommet à l’échelle mondiale dans le secteur des technologies en 2023, en particulier au début de l’année, avec plus de 167 000 employés mis à pied au cours du premier trimestre sur un total de 250 000 à ce jour – ce qui représente une augmentation importante par rapport aux 165 000 suppressions en 2022.

Une autre tendance intéressante que nous avons observée est que les entreprises, en particulier les très grandes sociétés mondiales, augmentent leur empreinte locale afin de réduire leurs coûts et leur dépendance envers l’infonuagique publique. Ceci est surprenant compte tenu de l’importance accordée à la migration en nuage public au cours de la dernière décennie. Cette tendance au rapatriement est en partie attribuable aux coûts (à une certaine échelle, la chute des coûts du matériel de calcul et de stockage rend l’acquisition et l’entretien de son propre matériel moins coûteux que les factures d’infonuagique qui ne cessent d’augmenter), aux préoccupations liées à la sécurité et à la souveraineté des données, aux exigences réglementaires, aux problèmes liés à la performance de l’infonuagique publique, notamment une période de latence élevée, et à la difficulté de gérer les données sur les nuages publics. Certaines des plus grandes entreprises avec lesquelles nous avons discuté ont mentionné des plans visant à tripler, voire quadrupler leur empreinte locale, citant les coûts élevés et imprévisibles parmi les principales considérations. Les coûts d’entreposage s’additionnent – plusieurs sociétés du palmarès Fortune 100 ont mentionné que l’entreposage AWS S3 pouvait coûter jusqu’à quatre fois plus cher que l’entreposage des données sur du matériel appartenant à la société dans ses propres locaux ou dans des locaux loués. Par conséquent, le fait de transférer certaines charges de travail (comme le calcul et les charges de travail liées à l’intelligence artificielle à forte intensité de données) à l’infrastructure locale ou d’adopter une stratégie hybride (une combinaison d’infrastructure locale et en nuage) est une option viable pour les sociétés de logiciels qui cherchent à réduire les coûts. 

5. 2023 – l’année où l’intelligence artificielle s’est démarquée

On peut probablement désigner 2023 comme étant l’année de l’intelligence artificielle. Pour s’en convaincre, il suffit de penser aux investissements importants effectués dans des sociétés d’intelligence artificielle comme OpenAI, Anthropic, Hugging Face et Mistral; aux activités de fusion et d’acquisition comme l’acquisition de Mosaic ML par Databricks (nous sommes fiers d’avoir soutenu ce dernier durant la dernière ronde de financement); à une forte augmentation de la demande pour l’intelligence artificielle et à son adoption rapide par les entreprises (avec une réorientation importante des budgets de certains secteurs au profit de l’intelligence artificielle); aux progrès soutenus en recherche et en formation de nouvelles collaborations; à la grande activité des géants de la technologie et des sociétés de centres de données à très grande échelle; et à l’augmentation constante des nouvelles entreprises et applications d’intelligence artificielle créées. Le potentiel perturbateur de l’intelligence artificielle oblige les entreprises technologiques, en particulier les fournisseurs de logiciels existants, à intégrer l’intelligence artificielle ou à risquer d’être dépassées. Ce sujet mérite son propre billet, alors restez à l’affût d’autres articles ultérieurs!

Les conditions macroéconomiques demeurant difficiles, nous nous attendons à ce que les vents contraires persistent au moins pendant une bonne partie de la prochaine année pour les sociétés de logiciel. Néanmoins, nous demeurons prudemment optimistes et voyons des lueurs d’espoir grâce aux innovations technologiques continues et à la grande résilience des fondateurs et des écosystèmes avec lesquels nous avons le privilège de collaborer. Nous croyons qu’une certaine attrition naturelle rendra le marché plus fort, tout comme l’appétit pour les acquisitions, ce qui créera des occasions intéressantes pour les entreprises et les investisseurs. Les entreprises de logiciel devront continuer de s’adapter et d’affronter le climat difficile pour le financement et les PAPE, tout en continuant de croître d’une manière plus efficace et plus agile. Celles qui réussiront à le faire non seulement survivront, mais prospéreront et deviendront des entreprises plus fortes et plus résilientes.

[1] Par « locale », nous entendons à la fois un nuage privé, c’est-à-dire une infrastructure infonuagique tierce consacrée à une seule organisation, ainsi que la propriété et la gestion de sa propre infrastructure

Zaya Kadyrova est directrice chez Croissance audacieuse RREO, la division de capital de risque et actions de croissance du Conseil du régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Établie à Londres, elle aide à orienter la stratégie de Croissance audacieuse RREO en matière de placements directs dans des sociétés technologiques européennes à forte croissance.