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La création d’occasions de croissance en Asie : pourquoi les sociétés de capital investissement s’intéressent de plus en plus au Japon

Cindy Yan, directrice supérieure, Placements directs, Private Capital, nous fait part de ses réflexions sur l’évolution du marché et sur les raisons pour lesquelles le Japon est un marché attrayant pour les placements du RREO.

Intersection importante à Tokyo

Aperçu

  • Au cours de la dernière décennie, des réformes et de constantes améliorations économiques ont contribué à faire du Japon un marché de plus en plus attrayant pour les investisseurs en titres de sociétés fermées.

  • Les entreprises japonaises excellent en matière d’amélioration de leurs opérations et de leur efficacité.

  • Le Japon offre de nombreuses occasions attrayantes, particulièrement dans les secteurs des technologies industrielles et des soins de santé.

  • Le RREO recherche toujours des gestionnaires pour collaborer dans le cadre d’opérations de coinvestissement et de prise ferme conjointe. Nous sommes spécialisés dans les opérations qui nous donnent l’occasion de collaborer avec des partenaires qui partagent notre stratégie. 


Les investisseurs privés examinent le marché japonais, qui s’avère de plus en plus fascinant.

Pourquoi maintenant? Récemment, à l’occasion de l’AVCJ Private Equity Forum Japan 2024, notre directrice supérieure, Placements directs pour la région de l’Asie-Pacifique (APAC), Cindy Yan, s’est jointe à un groupe de discussion pour parler de l’évolution du marché au Japon et de la façon dont elle a permis de créer de nouvelles occasions de placement. Voici un résumé de ses commentaires sur les raisons pour lesquelles le Japon est un marché attrayant et sur les types d’opérations qui conviennent le mieux au RREO.

Parlez-nous de la présence du RREO en Asie-Pacifique et au Japon.

Cindy Yan : Le RREO gère environ 248 G$ CA pour 340 000 enseignants de l’Ontario, au Canada. Nous détenons plusieurs catégories d’actifs dans le monde, dont des titres de sociétés fermées, ce qui est ma spécialité. Environ 10 % de nos placements, soit 22 G$ CA, sont dans la région de l’Asie. 

Nous détenons plusieurs milliards de dollars de placements au Japon, mais nous améliorons nos capacités sur le marché au moyen de placements directs qui offrent une croissance constante. Jusqu’ici, nous avons investi au Japon par l’intermédiaire d’actions de sociétés ouvertes, de fonds et de certaines des sociétés de notre portefeuille. Au cours des 18 derniers mois, nous avons examiné la possibilité d’investir au Japon de façon plus active, dans les secteurs de l’immobilier, des titres de sociétés fermées et du capital de risque affecté à la croissance. Comme j’ai personnellement participé à établir un associé commandité au Japon il y a environ 15 ans, je suis également attachée à ce marché.

Parlez-nous des occasions de placement au Japon et des raisons pour lesquelles ce marché est attrayant.

CY : Cela fait plus ou moins dix ans que les investissements privés enregistrent un solide rendement au Japon. Il s’agit probablement aussi de l’un des marchés les plus performants d’Asie pour les achats par endettement, à égalité avec ceux d’Amérique du Nord et d’Europe. 

Nous considérons également que les placements que nous y effectuons sont axés sur la valeur, ce qui diffère des placements dans des pays comme l’Inde, qui sont plus centrés sur la croissance. Au Japon, la source des rendements diffère également quelque peu de celle de l’Amérique du Nord et d’autres pays, car c’est en matière d’amélioration des opérations et de l’efficacité que le Japon excelle. 

En général, les sociétés japonaises ont un historique de forte augmentation des revenus et de croissance à long terme. Il existe également un important levier financier et une volonté de déployer cet argent pour effectuer des prises fermes aux fins d’expansion des marges ou d’amélioration des opérations. Comme ce phénomène n’a pas du tout la même ampleur en Amérique du Nord, le rendement éprouvé et sa source sont manifestes. En raison des contrecoups de toutes les réformes relatives aux entreprises qui ont été effectuées au Japon, nous avons également constaté un mouvement régulier des opérations sur les titres de sociétés fermées, qui passent de sociétés à forte capitalisation à des sociétés à moyenne capitalisation. 

Ce pays est un chef de file du domaine des technologies spatiales industrielles, et il y a aussi les soins de santé, en raison du vieillissement de la population.

Cindy Yan

En quoi le secteur des placements a-t-il changé au Japon ces dernières années?

CY : Par le passé, un certain nombre d’opérations ont été motivées par des placements d’actions de filiales de grandes sociétés. Cela continue à se produire, ce qui a des répercussions sur les sociétés de deuxième rang. 

La réforme de la gouvernance d’entreprise est l’un des autres changements entraînés par les réformes économiques que le pays a effectuées en 2013 pour mettre un terme à des années de déflation et retourner sur la voie de la croissance. Beaucoup de choses ont évolué depuis. Il y a notamment eu des améliorations en ce qui concerne la façon de faire des affaires, la participation active et la présence d’administrateurs indépendants aux conseils d’administration. 

Du côté des intérêts, il y a beaucoup plus de capitaux qui entrent sur le marché. Toutefois, lorsqu’on calcule le temps qu’il faudra pour conclure une opération, il faut prévoir environ deux ans. Elle aura lieu, il faut simplement faire preuve d’un peu de patience.

Qu’en est-il des stratégies de rachat et de liquidation?

CY : De nombreux fonds de rachat ont effectué d’excellentes opérations de liquidation ces dernières années. J’ai vu de nombreuses sociétés enregistrer constamment de solides rendements pour leurs associés commanditaires. Comme les valorisations sont plus élevées d’aujourd’hui, les investisseurs doivent demeurer disciplinés quant aux prix lorsqu’ils cherchent à effectuer des placements. 

Comme la plupart des gestionnaires au Japon sont des généralistes, comment percevez-vous l’expertise sectorielle?

CY : Au Japon, bon nombre d’associés commandités sont des généralistes, mais certains commencent à choisir leurs domaines de spécialisation en fonction de leurs compétences. Il y a donc une grande expertise sectorielle dans ce pays. Au Japon, certains secteurs offrent de nombreuses occasions intéressantes. Par exemple, ce pays est un chef de file du domaine des technologies spatiales industrielles, et il y a aussi les soins de santé, en raison du vieillissement de la population. 

Que pensez-vous de coinvestir ou d’effectuer des opérations directes avec des associés commandités au Japon?

CY : Le RREO investit directement dans des sociétés fermées du monde entier et est l’un des pionniers de l’investissement direct institutionnel. Au Japon, nous aimerions collaborer avec des associés commandités réputés pour coinvestir et effectuer des prises fermes conjointes dans le cadre d’opérations. 

Nous entretenons généralement, avec nos associés commandités, des relations stratégiques à long terme dans le cadre desquelles nous soutenons leur croissance depuis de nombreuses années. Lorsque nous faisons des opérations en collaboration, nous effectuons activement des prises fermes conjointes avec les associés commandités avec lesquels nous nous associons, ce qui nous permet d’apporter à la fois notre expertise sectorielle et la création de valeur.

Pour nous, il est essentiel d’établir un climat de confiance et de compréhension mutuelle à l’égard de nos stratégies de placement respectives et des types d’opérations sur lesquelles il serait intéressant de collaborer. ​

Du point de vue des placements, nous examinons un certain nombre de facteurs différents. Nous étudions les rendements et nous veillons à ce que les entreprises aient un modèle d’affaires éprouvé, une équipe stable et de solides capacités.