La souplesse : un atout indispensable pour évoluer dans le secteur complexe des placements
Jo Taylor, président et chef de la direction, nous fait part de ses réflexions sur la gestion des défis économiques et la recherche de possibilité d’investissement
Faut-il se comporter comme un fonds de couverture pour réussir à se faire une place sur les marchés mondiaux? C’était un des sujets clés analysés par Jo Taylor, chef de la direction du RREO, dans son allocution d’ouverture au sommet sur l’avenir de la gestion d’actifs en Amérique du Nord, organisé par le Financial Times. Au cours de cet événement qui s’est récemment tenu à New York, M. Taylor s’est entretenu avec Harriet Agnew, rédactrice spécialisée en gestion d’actifs au Financial Times, pour discuter des perspectives économiques mondiales, ainsi que des principaux défis et occasions auxquels font face les investisseurs internationaux.
« En tant qu’investisseur international, je dois dire que le contexte est actuellement très compliqué et que je n’ai jamais vu un tel niveau de populisme et de politisation du monde », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il est essentiel d’adopter une approche d’investissement agile. Voici les points clés évoqués par M. Taylor concernant la gestion de l’incertitude économique, la recherche de possibilités d’investissement à l’échelle mondiale et le recrutement des bons talents.
Quels sont certains des plus grands défis auxquels les investisseurs internationaux font face aujourd’hui?
Jo Taylor : Les taux d’inflation restent élevés. Si cette tendance se maintient, elle pourrait entraîner de nouvelles hausses des taux d’intérêt à court terme et, dans ce cas, les entreprises auront encore plus de mal à obtenir des rendements. Compte tenu du contexte géopolitique actuel, il est probable que la situation reste complexe à court et à moyen terme. Toutefois, en tant qu’investisseur mondial avec une orientation à long terme, nous sommes bien équipés pour composer avec ces difficultés.
Quels moyens avez-vous mis en place pour surmonter les difficultés économiques?
JT : Beaucoup disent que nous nous comportons davantage comme un fonds de couverture que comme un régime de retraite traditionnel, parce que nous transférons des capitaux entre nos différentes catégories d’actifs de façon très réfléchie et dans une assez grande mesure. Par exemple, au début de 2020, les titres à revenu fixe représentaient près de 50 % de notre bilan, mais à la fin de l’année, ils étaient à zéro. Nous avons réaffecté la majeure partie de ces 120 G$ dans d’autres catégories d’actif.
Nous avons également accéléré nos activités liées au crédit. Certaines de ces occasions se sont présentées dans le cadre d’opérations de titres de sociétés fermées. Nous avons également amorcé des discussions stratégiques avec des banques désireuses d’externaliser leurs services à un tiers afin d’accroître leur capacité de nouveaux prêts.
Jo Taylor sur le perfectionnement professionnel au RREO
Nous favorisons une solide culture d’apprentissage continu afin d’aider nos talents, y compris les nouveaux diplômés et les stagiaires, à croître dans l’ensemble de l’organisation. Nous faisons également la promotion d’une culture d’expérimentation et d’habilitation. Le RREO est une entreprise où il fait bon travailler. Nous mettons en place de nombreuses initiatives intéressantes et nous donnons aux gens la responsabilité, assez tôt, d’acquérir l’expérience pratique dont ils ont besoin pour progresser dans leur carrière.